Villard expression pinot noir

Superbe vin rouge rubis dans votre verre. Au nez, il est très expressif et raffiné. Arômes de cerises fraîches, fraises des bois, framboises et notes florales subtiles (violette). Des touches sous-jacentes d'épices, de cèdre doux, de terre humide et une pointe de sous-bois lui confèrent un style bourguignon complexe. En bouche, corps moyen avec une texture soyeuse. Le vin révèle des fruits rouges mûrs (cerise, canneberge), associés à une fine épice, une minéralité et une acidité vive qui apportent élégance et fraîcheur. Les tanins sont fins et bien intégrés, procurant une sensation veloutée. La finale est longue, pure et raffinée avec une touche fumée et une subtile influence boisée (fûts de chêne français).
 4,2/5 Vivino

Service :
Délicieux avec du saumon ou du thon grillé, de la caille, du canard ou du poulet avec une sauce légère, risotto aux champignons ou fromages doux (Brie, Camembert).
Servir autour de 16-17°C.

Conservation :
Peut être conservé plusieurs années avec évolution. Maximum recommandé : 8 ans, mais toujours goûter pour vérifier.

Informations supplémentaires :

 La vallée de Casablanca est l’une des régions les plus prestigieuses pour la culture des raisins dans les climats frais. Située à 70 km à l’ouest de Santiago et à moins de 25 km de l’océan Pacifique, son brouillard matinal et ses températures basses — grâce au courant de Humboldt — permettent aux raisins de conserver leur fraîcheur fruitée et leur acidité élevée.

En 1989, Thierry Villard y a fondé la première cave boutique du Chili. Depuis plus de trente ans, Villard est reconnu comme l’un des meilleurs domaines de Casablanca. Depuis plus de dix ans, la deuxième génération innove avec une connaissance profonde du terroir et de nouvelles techniques œnologiques pour créer des vins super premium à la structure et à l’élégance remarquables.

Par Jean-Charles Villard.

Mon père, Thierry Villard, est né en France mais a passé la plus grande partie de sa jeunesse en Suisse et en Angleterre. À dix-neuf ans, il quitte la maison pour explorer le monde, et à vingt ans, il est en Australie. Un an plus tard, il décide de partir pour l’Amérique du Sud. Après un voyage en mer, il débarque au Panama, puis voyage par voie terrestre jusqu’au Chili, où il rencontre ma mère. Après sept mois de relation, ils se marient et célèbrent à nouveau leur mariage à Paris, commençant une nouvelle aventure en 1972.

Ils achètent une Coccinelle Volkswagen et roulent jusqu’à Kaboul, en Afghanistan. Là, ils doivent vendre la voiture en raison de la guerre entre le Pakistan et l’Inde. Ils poursuivent leur voyage à travers l’Asie jusqu’à Singapour, puis prennent l’avion pour Perth, en Australie. Ils traversent le pays jusqu’à Melbourne, où ils rencontrent le frère de ma mère, un vigneron réputé ayant émigré un an plus tôt sur les conseils de mon père.

En 1973, Thierry travaille chez Orlando Wines à Melbourne, un des plus grands producteurs du pays, où il développe une division d’importation de vins et spiritueux. Il acquiert une grande expérience dans la vente aux secteurs de la restauration, des grands comptes et des grossistes. Il devient ensuite directeur des ventes chez Morris Wines, puis revient chez Orlando Wines.

En 1980, il rejoint le siège à Adélaïde comme chef de produit au service marketing, supervisant les importations, les vins premium et la cave boutique Morris. En 1981, il devient responsable marketing export, créant le département export et établissant les premiers contacts commerciaux à l’international.

En 1984, il se concentre sur l’export, construisant un réseau d’importateurs, agents et distributeurs en Asie, Europe et États-Unis. Il est responsable du lancement au Royaume-Uni de la première campagne médiatique internationale pour Jacob’s Creek, l’un des plus célèbres vins australiens.

Dans les années 70 et 80, la famille passe de nombreuses vacances au Chili. Thierry y renoue avec des contacts du monde viticole local et est convaincu de créer sa propre cave. En 1989, l’économie chilienne devient plus forte et le vin chilien prometteur en Europe.

Fin 1988, il quitte donc son emploi et sa vie en Australie pour démarrer un nouveau projet au Chili avec sa femme et ses deux enfants.

Il travaille comme consultant export pour plusieurs caves comme CyT et Emiliana, mettant à profit son expérience pour ouvrir de nouveaux marchés, créer des marques internationales et renforcer l’image du Chili comme pays producteur de grands vins.

Cette même année, il fonde Villard Fine Wines, dédié exclusivement à la production de vins haut de gamme.

Parallèlement, il devient représentant de la tonnellerie française Nadalié pour le Chili et l’Amérique latine, permettant de sélectionner les meilleurs bois pour adapter chaque vin. Aujourd’hui, cette activité est gérée par mon frère aîné, Sebastien.

Pour Thierry, produire des vins blancs premium ainsi que du pinot noir — cépage presque inexistant au Chili à l’époque — était essentiel. La vallée de Casablanca offre les conditions idéales. Au début des années 90, elle était encore inconnue et peu de producteurs s’y intéressaient. L’opportunité d’être un pionnier était séduisante.

Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai grandi entouré de culture viticole.

J’ai étudié trois ans d’agronomie au Chili, puis deux ans de viticulture et œnologie à Bordeaux, France.

En 2000, à 22 ans, j’ai fait ma première vendange sur un autre continent, au domaine McWilliams dans la Hunter Valley, Australie.
2001 : Afrique du Sud, Villiera Estate.
2002 : Bordeaux, Vignobles Despagne.
2003 : encore Vignobles Despagne, projet Girolate.
2004 : Château Palmer, Bordeaux.
2005 : retour au Chili chez Villard.
2005 : Émilie-Romagne, Italie, chez La Stoppa.
2007 : Beaujolais, avec Christophe Pacalet et Marcel Lapierre.
2009 : Bourgogne, Château de la Tour à Clos Vougeot.

Aujourd’hui je travaille avec Anamaria Pacheco, notre œnologue depuis 1997 ; les vins Villard sont notre création commune. Thierry est l’architecte des assemblages finaux et notre conseiller principal. Ensemble, nous formons une excellente équipe. Nous gérons les ventes internationales, et je m’occupe du marché national. Ma mère supervise l’administration et la logistique.

Dans un pays où la majorité des caves appartiennent à de grands groupes, nous sommes un véritable domaine familial et artisanal.